Le Comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a recommandé, le 16 septembre dernier, l’approbation du vaccin Beyfortus® (nirsevimab) pour la prévention des infections des voies respiratoires inférieures causées par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez le nouveau-né et le nourrisson, pendant la première saison de circulation du virus à laquelle ils sont confrontés. Il s’agit d’un anticorps expérimental à longue durée d’action conçu pour protéger tous les nourrissons contre les infections par le VRS, de la naissance jusqu’à leur première saison virale VRS au moyen d’une seule dose. Le VRS est la cause la plus fréquente d’infections des voies respiratoires inférieures du nourrisson, comme la bronchiolite et la pneumonie, et l’une des premières causes de leur hospitalisation.
Un anticorps expérimental à longue durée d’action
Développé conjointement par Sanofi et AstraZeneca, s’il est approuvé, Beyfortus® deviendra le premier agent d’immunisation passive à dose unique indiqué pour tous les nourrissons, qu’ils soient en bonne santé, nés à terme ou prématurément, ou ceux qui présentent certains problèmes de santé comme une maladie cardiaque congénitale, une pneumopathie chronique liée à leur prématurité, ou les deux.
Selon Jean-François Toussaint, responsable Monde, recherche et développement vaccins chez Sanofi : « L’avis favorable que le CHMP a rendu […] constitue l’une des avancées les plus importantes en termes de santé publique et de lutte contre le VRS depuis plusieurs dizaines d’années ».
Un vaccin efficace à 79,5 %
Les essais cliniques ont permis d’observer une efficacité (réduction du risque relatif comparativement au placebo) de 79,5 % du vaccin contre les infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS nécessitant une prise en charge médicale, comme les bronchiolites ou les pneumonies, chez les nourrissons nés à terme ou prématurés, au début de la première saison VRS de leur vie, et une efficacité de 77,3 % contre les hospitalisations pour infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS.
Pour que le vaccin soit administré en France, il faudra attendre qu’il obtienne l’autorisation de mise sur le marché de l’Agence nationale du médicament (ANSM).