Le trou de la couche d’ozone se résorbe progressivement

, par  Léa Vandeputte

La régénération de la couche d’ozone se poursuit et devrait retrouver les valeurs de 1980 d’ici 2066 au-dessus de l’Antarctique. Preuve s’il en est que les décisions internationales peuvent avoir un effet bénéfique pour l’environnement.

« La reconstitution de la couche d’ozone est en bonne voie », estime le groupe d’experts parrainé par les Nations Unies qui a remis son rapport d’évaluation quadriennal (en anglais) le 9 janvier. Si les politiques actuelles sont maintenues, celle-ci « devrait retrouver les valeurs de 1980 (avant l’apparition du trou dans la couche d’ozone) d’ici environ 2066 au-dessus de l’Antarctique, 2045 au-dessus de l’Arctique et 2040 dans le reste du monde », considère-t-il.

Un protocole pour protéger la couche d’ozone

Le trou dans la couche d’ozone a été découvert en 1985. Les substances qui en sont responsables (chlorofluorocarbures, halons, tétrachlorure de carbone, trichloroéthane, bromure de méthyle, hydrobromofluorocarbures, hydrochlorofluorocarbures et bromochlorométhane) dégradent l’ozone stratosphérique, ce qui a pour effet de diminuer le filtrage des rayons ultraviolets émis par le soleil. Elles sont également pour la plupart des gaz à effet de serre.
En 1987, le protocole de Montréal est signé. Entré en vigueur en 1989, il a pour objectif de réduire la production et la consommation de certains produits comme les chlorofluorocarbures (CFC) – présents notamment dans les appareils de réfrigération, de climatisation et de pompe à chaleur –, les halons et les hydrochlorofluorocarbures (HCFC).

Limiter aussi les gaz à effet de serre

En 2016, l’amendement de Kigali vient ajouter au protocole la réduction progressive de la production et de la consommation d’autres produits : les hydrofluorocarbures (HFC). Utilisés dans les climatiseurs et les réfrigérateurs, ils sont de puissants gaz à effet de serre. Cette dernière mesure devrait permettre d’éviter un réchauffement climatique de 0,3 à 0,5 °C d’ici à 2100.
« Les mesures prises pour l’ozone établissent un précédent en matière d’action climatique, a souligné Petteri Taalas, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) lors de la présentation du rapport. La réussite enregistrée dans l’élimination progressive des substances chimiques destructrices de l’ozone nous montre ce qui peut et doit être fait – de toute urgence – pour abandonner les combustibles fossiles, réduire les gaz à effet de serre et limiter ainsi la hausse des températures ».

Rechercher des solutions au réchauffement climatique

En parallèle, les experts se sont penchés pour la première fois sur les effets potentiels sur l’ozone de l’injection d’aérosols (des particules de soufre) dans la stratosphère. Cette méthode de géo-ingénierie, qui n’est pour l’heure qu’un projet, pourrait réduire le réchauffement climatique en augmentant la réflexion de la lumière du soleil. Mais les rédacteurs du rapport estiment qu’elle pourrait aussi avoir des conséquences « inattendues » car cette pratique, si elle était mise en œuvre, « pourrait également influer sur les températures, la circulation et les taux de production et de destruction de l’ozone dans la stratosphère ainsi que sur son transport ».

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