Interview de Nathalie Ribeiro et Fabrice Diehl, membres du Conseil d’Administration (CA) de Mutuelle Mip
Quelles ont été vos motivations pour devenir membres du Conseil d’Administration de Mutuelle Mip ?
N.R. Mon engagement a été progressif et motivé par plusieurs raisons. Avant même la crise sanitaire de 2020 une personne de mon proche entourage a été touchée par une longue maladie, entraînant des complications importantes sur sa santé. Elle n’avait malheureusement pas de complémentaire santé suffisamment protectrice pour la prise en charge de ses frais de santé et des dépassements divers. Cette situation a été génératrice de stress pour elle et l’entourage familial. Cela m’a fait prendre conscience de l’importance de pouvoir s’appuyer sur une mutuelle de confiance pour traverser ce type d’épreuve.
Il est vrai qu’aujourd’hui notre système de santé s’essouffle et que les enjeux de santé publique sont de plus en plus importants et aux nombreux impacts dans notre quotidien. Il est par conséquent primordial d’être bien accompagné en ces périodes bouleversées.
Ce sont notamment ces raisons qui m’ont donné l’envie de mieux comprendre le fonctionnement d’une mutuelle et de participer à la pérennité de ce système qui me semble essentiel. C’est donc en toute évidence que j’ai décidé d’être candidate pour intégrer le CA de ma mutuelle, à savoir Mutuelle Mip, dont je suis adhérente depuis plus de vingt ans.
F.D. Je suis représentant du personnel dans mon entreprise depuis une vingtaine d’années, où j’ai pu développer une certaine appétence pour le monde de la prévoyance. Par la suite, j’ai découvert le secteur des complémentaires santé. J’ai également été délégué pour la CFDT de 2010 à 2015. Au vu de mon parcours, cela m’a donc semblé opportun d’accepter de remplacer un membre du CA de Mutuelle Mip qui quittait ses fonctions. Être administrateur m’a permis d’avoir une vision plus approfondie sur le fonctionnement stratégique d’une organisation. C’est, à mon sens, plus impliquant qu’être délégué. Nous sommes engagés dans la stratégie, dans la prise de grandes décisions, dans les votes… C’est un rôle très complet.
Quelles sont vos responsabilités ?
N.R. Le point principal est de s’assurer de notre capacité à prendre en charge les sinistres des adhérents. C’est, après tout, le rôle principal d’une complémentaire santé. Nous apportons également une attention toute particulière à ce que la gestion financière de Mutuelle Mip soit saine et prudente avec une vision la plus réaliste possible des différents risques et enjeux. Notre objectif est d’assurer la pérennité de notre mutuelle. Globalement, nous devons avoir une vision de la vie économique et de ses différents acteurs.
F.D. Les missions d’administrateur sont larges avec par exemple la responsabilité d’assurer la pérennité du fonctionnement de Mutuelle Mip qui couvre près de 100 000 adhérents. Cela implique donc de s’assurer d’avoir les fonds nécessaires et de savoir les gérer de façon raisonnée pour mener à bien l’activité de la mutuelle. Une mission d’autant plus importante dans un secteur mouvementé par les évolutions et les réglementations récentes qui viennent bousculer le monde de la santé. Globalement, nous discutons des grandes orientations, pesons sur les décisions, avec un choix final qui reste celui de la Direction Générale. Nous sommes au cœur de la machine.
Par ailleurs, il y a plusieurs commissions auxquelles doivent participer les membres du CA. En ce qui me concerne, je fais partie de la Commission des contrats et engagements qui vise notamment à superviser le développement commercial et l’équilibre des grands contrats.
Comment définiriez-vous un bon administrateur ?
F.D. Tout d’abord, pour être administrateur, il est important de rappeler qu’il faut impérativement être adhérent de Mutuelle Mip. Pour ma part, cela fait près de 30 ans que je le suis.
Selon moi, un bon administrateur doit d’abord être une personne qui a une bonne vision du monde de la mutualité. Il n’est pas nécessaire d’être expert mais une bonne base est utile. C’est un secteur assez mouvant, où les lois et règlements changent régulièrement : il faut par conséquent être bien informé pour prétendre à cette fonction.
Nous avons d’ailleurs le devoir de nous former, notamment grâce à notre adhésion à la Mutualité française, pour être au fait des nouveautés. Dans mon cas par exemple, j’ai pu accéder à plusieurs formations thématiques comme celle sur le fonctionnement de la Sécurité sociale, ou encore sur la directive européenne Solvabilité II.
De façon plus générale, un bon administrateur doit être prêt à s’investir, savoir donner de son temps, être force de propositions. Il ne suffit pas d’assister à quelques réunions. Il faut être conscient que c’est un rôle qui peut prendre un peu de temps mais qui apporte aussi une vraie valeur ajoutée.
N.R. Il est certain qu’il faut être un minimum sensibilisé sur le mode de fonctionnement du monde de la santé, notamment son financement, ses projections, les enjeux en cours et à venir… Une personne qui a déjà une bonne base sur ce sujet pourra mieux comprendre la contribution de Mutuelle Mip. Il faut également être curieux des enjeux liés à la santé, mais pas que. Il est important de s’intéresser à de nombreux sujets de la vie économique et ses acteurs, de se documenter, de s’imprégner de tout ce que l’on peut. C’est selon moi l’une des meilleures façons de s’enrichir mais aussi d’enrichir les autres et d’être force de propositions. En ce sens, être administrateur est, certes, un statut prenant mais aussi tellement instructif qui offre de nouveaux horizons. Au-delà de ça, il faut avoir une certaine capacité d’écoute auprès de tous, autant des assurés, des délégués et des salariés. En bref, des acteurs au quotidien qui font vivre Mutuelle Mip.
Je suis par ailleurs très admiratrice de l’engagement des plus anciens administrateurs qui ont su apporter une expertise incroyable à la vie de Mutuelle Mip de par leurs engagements et leur savoir.
Un mot pour celles et ceux qui hésitent encore à se présenter ?
N.R. Nous avons, au sein du CA de Mutuelle Mip, des hommes et des femmes d’âges différents, aux parcours professionnels variés. Je pense qu’il est essentiel de conserver cette diversité. Nous avons également à cœur d’intégrer des personnes avec un œil neuf qui peuvent apporter de nouvelles aspirations et une autre vision sur notre travail. Aujourd’hui, les profils plus aguerris apportent beaucoup et sont désireux de transmettre leurs compétences à de nouvelles personnes mais aussi de s’imprégner de leur savoir. C’est une vraie force au sein de notre CA ; une forte cohésion d’équipe entre les membres mais aussi avec la direction de Mutuelle Mip. En tant que nouveau, nous pouvons facilement nous appuyer sur les plus anciens pour nous aider à avancer dans le bon sens. Nous travaillons tous ensemble pour la même cause, à savoir la pérennité de notre mutuelle. C’est cette dynamique qui fait de notre CA une réussite.
F.D. J’encourage quiconque à se présenter en tant qu’administrateur, autant pour l’enrichissement que cela représente que pour ce que ça peut lui apporter, tant qu’il est motivé. Être passé par la case « délégué Mip » comme cela a été mon cas est un plus mais ce n’est pas une obligation. En tant qu’administrateur, nous sommes vraiment au cœur du fonctionnement de l’institution. Notre expertise est valorisée et écoutée. On s’enrichit beaucoup des débats que nous avons ; aujourd’hui je me sens très à l’aise avec le secteur des complémentaires santé et peux prétendre à expliquer des réformes à un public moins aguerri, par exemple dans mon entreprise.
Ce qui fonctionne bien, c’est l’équilibre au sein du CA ; on a besoin de sang neuf qui sera complémentaire à l’expérience des membres déjà en poste.
Administrateur et délégué, quelles différences ?
• Les administrateurs sont élus pour 6 ans par les membres de l’Assemblée Générale. Ils déterminent les orientations de Mutuelle Mip et veillent à leurs applications.
• Les délégués sont élus par les adhérents. Ils représentent les adhérents à l’AG, élisent les membres du Conseil d’Administration, contrôlent la gestion et approuvent les comptes de votre mutuelle.
Ce sont deux rôles différents. Il n’est pas possible d’être à la fois administrateur et délégué.
L’élection des délégués, c’est bientôt !
Elle aura lieu au cours du second semestre 2024.
Devenir délégué, c’est pouvoir représenter les adhérents aux Assemblées Générales, élire les membres du Conseil d’Administration et voter les grandes orientations de votre mutuelle. Un défi aussi challengeant qu’enrichissant !
Simplifiez-vous la vie et votez par internet
Nouveauté pour 2024 :
Vous pouvez désormais voter par voie électronique. Plus simple et plus rapide, nous vous invitons à privilégier cette méthode.
Pour cela, il vous suffit de compléter votre adresse e-mail grâce à votre espace adhérent dans la partie « Mes informations personnelles ». Si vous n’avez pas encore activé votre compte, vous pouvez aussi nous communiquer votre e-mail à l’adresse suivante : elections-mip@gie-nation.fr en y mentionnant votre numéro d’adhérent, de Sécurité sociale ainsi que votre état civil complet. Pour ceux qui le souhaitent, il sera toujours possible de voter par voie postale.
Vous recevrez simultanément, courant mars, un appel à candidature pour être délégué ou administrateur.