Cancer du testicule : apprendre la surveillance à son ado
Cancer le plus fréquent chez les hommes de 18 à 35 ans, le cancer du testicule est rare mais de plus en plus fréquent dans les pays occidentaux. Cette maladie se traite bien si elle dépistée suffisamment tôt grâce notamment à une palpation régulière. Comment expliquer les bons gestes aux jeunes ?
Représentant 1 à 2 % des cancers masculins, les cancers du testicule touchent essentiellement des hommes jeunes à partir de 15 ans environ avec un pic autour de 30 à 34 ans.
Ces cancers n’entraînent généralement pas de symptômes spécifiques. Dans la grande majorité des cas, les jeunes hommes découvrent eux-mêmes la tumeur à l’occasion d’une palpation. Ils sentent alors une petite grosseur non douloureuse près d’un testicule. Ils peuvent aussi avoir une sensation de lourdeur, de pesanteur voire de douleur au niveau du testicule mais aussi une sensation désagréable dans le bas du ventre ou au niveau de l’aine.
Il existe d’autres signes liés à la présence d’une tumeur dans le testicule comme l’augmentation des glandes mammaires et, pour certains hommes, des troubles de la fertilité.
Autopalpation à la maison
La palpation est le geste de prévention le plus utile pour repérer ce cancer le plus tôt possible.
Si vous avez un fils adolescent, vous pouvez lui apprendre les bases de l’autopalpation à partir de l’âge de 13 ou de 14 ans. Conseillez-lui de la réaliser après la douche ou le bain car la chaleur détend la peau des bourses ce qui facilite la palpation.
Ce geste peut se faire devant un miroir. Expliquez-lui qu’il consiste à examiner ses testicules l’un après l’autre en les faisant rouler entre le pouce et les quatre doigts. Il doit pour cela placer ses quatre doigts sous le testicule et le pouce au-dessus.
Il ne doit pas s’inquiéter s’il constate qu’un testicule est plus gros que l’autre ou sentir sur le dessus une petite proéminence. Il s’agit d’un petit tube, appelé varicocèle (voir encadré).
Pour être efficace, la palpation des testicules doit être réalisée régulièrement, au moins une fois par mois.
Si l’adolescent ou le jeune homme ressent la présence d’une boule, il ne faut pas hésiter à consulter. En cas de doute, le médecin prescrit une échographie qui permet de confirmer ou non la présence d’une tumeur. Cet examen consiste à examiner le testicule concerné, mais aussi le second pour s’assurer qu’aucune masse n’est présente. Il permet de déterminer le nombre et le volume des masses éventuellement présentes.
Les traitements de ces cancers reposent en premier lieu sur l’ablation du testicule porteur de la tumeur. La chimiothérapie et la radiothérapie peuvent être nécessaires dans un second temps en fonction de la nature de cette dernière. Ces traitements sont efficaces car ils permettent un taux de rémission de 97 % sur 5 ans.
© C i E M / Violaine Chatal
Varicocèle : qu’est-ce que c’est ?
Touchant 22 % des hommes et entre 15 % et 18 % des adolescents français, la varicocèle est une dilatation des veines du cordon spermatique liée à un mauvais fonctionnement de valves situées dans les veines. Souvent asymptomatique et parfois associée à une pesanteur, elle peut être à l’origine d’une diminution de la fertilité masculine qui nécessite alors un traitement. Celui-ci prend la forme soit d’une intervention chirurgicale pour ligaturer les veines spermatiques, soit d’une embolisation percutanée pour les boucher.