Le mot du président
Chers adhérents, chers amis,
À l’heure où j’écris ces quelques mots, le périple du PLFSS* se poursuit et subit ces 49.3 à la mode quand la chambre des députés se disperse plus souvent qu’il n’en faudrait.
Que faudrait-il faire pour que toutes les parties prenantes envisagent plus sérieusement de travailler afin de pérenniser notre système de santé et la protection sociale de tous ?
Depuis mes derniers commentaires, rien n’a vraiment changé.
Les discussions avec les pharmaciens, la relance des négociations avec les représentants de la médecine libérale permettront-elles de pallier la pénurie de médecins généralistes, qui profite néanmoins aux spécialistes, et devrait sans doute aller vers une activité en collectif et au contact des professions paramédicales ?
La consommation de médicaments augmente toujours et beaucoup de gens se plaignent de « pénurie » de milliers de spécialités.
Pourquoi la France n’aime-t-elle pas l’industrie pharmaceutique dont elle a besoin afin d’être bien armée et forte ?
L’inflation est importante sur tous les produits indispensables et elle ne baissera pas aussi vite.
Votre quotidien aujourd’hui est soumis au va-et-vient de décisions que nous ne comprenons guère, puisqu’après ce qui s’est appelé « la Grande Sécu » il n’y a pas si longtemps, il est aujourd’hui confronté à des décisions de déremboursement des soins dentaires, des décisions prévues ou annoncées de moindres remboursements et donc « par conséquence arithmétique » de transfert de dépenses vers les complémentaires santé, et ce, par centaines de millions d’euros.
Ceci aurait pour but d’améliorer le système de prévention, au travers de consultations à des âges déterminés, dépistages, vaccinations, tests…
En tout état de cause, cela devrait se faire en conservant le « reste à charge » le plus bas d’Europe pour les patients. Mais le « reste à charge », le plus bas d’Europe, est-il toujours le bon critère, à mesure que la base des dépenses s’élargit chaque année ? Jusqu’où ira-t-on ? Faut-il véritablement tout rembourser même si ce n’est pas de l’ordre du véritablement médical ?
L’avenir immédiat est dans les annonces d’augmentations importantes sur les cotisations à venir pour 2024, toujours accompagnées de la taxe de 14 %.
Soyez certains que vos mandants, l’équipe de direction et les collaborateurs de votre mutuelle auront travaillé ce sujet, afin de limiter ces augmentations pourtant nécessaires.
Permettez-moi enfin d’adresser, à vous et vos familles, mes meilleurs souhaits et vœux de santé et bonheur à l’occasion de ces fêtes de fin d’année.
*Projet de loi de financement de la Sécurité sociale
Georges Renouard
Président de Mutuelle Mip