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Un régime gras, pauvre en fibre, et qui donc engendre une prise de poids, pourrait augmenter le risque de survenue de maladies cardiovasculaires.

© Shutterstock

Manger des fibres pour prévenir l’apparition des maladies cardiovasculaires

Des chercheurs viennent de montrer qu’un régime gras et pauvre en fibres déséquilibre le microbiote intestinal, ce qui favoriserait les maladies cardiovasculaires. Une preuve supplémentaire qu’il existe bien un lien entre alimentation, microbiote et survenue d’une pathologie.

Une équipe de chercheurs, menée par Soraya Taleb, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) au sein du Paris Centre de recherche cardiovasculaire, vient d’identifier un lien entre une alimentation riche en graisse et le développement de maladies cardiaques et vasculaires. L’étude, publiée dans la revue Cell Reports, identifie pour la première fois les mécanismes en cause. Elle fournit aussi une preuve de « l’importance du rôle des fibres dans l’alimentation, à la fois pour le bon fonctionnement de l’intestin et pour prévenir l’apparition des maladies cardiovasculaires ».

De l’importance du microbiote

Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques se sont intéressés à l’influence d’un régime gras, et donc pauvre en fibres, sur le microbiote intestinal des souris. Appelé aussi flore intestinale, ce microbiote est composé d’un ensemble de micro-organismes (bactéries, virus et levures). Il joue un rôle dans les fonctions digestives, métaboliques, immunitaires et neurologiques (lire sur ce sujet notre interview du psychiatre Guillaume Fond). Mais quand il est déséquilibré, il pourrait favoriser la survenue de maladies et, en l’occurrence, de pathologies cardiovasculaires. Ces dernières constituent d’ailleurs une des premières causes de mortalité dans le monde.

Les dangers d’un régime riche en graisses et pauvre en fibres

L’obésité fait partie des facteurs de risque de ces maladies. Et, « en particulier celle qui est induite par un régime alimentaire trop riche en graisses et pauvre en fibres », indique l’Inserm. Celle-ci provoque notamment de l’athérosclérose. Elle se caractérise par le dépôt d’une plaque « athérome » sur la paroi des artères. Ces plaques, essentiellement composées de lipides, peuvent abîmer les vaisseaux, les obstruer ou encore les rompre. Les conséquences peuvent donc être particulièrement sévères pour les patients.

Les scientifiques ont donc soumis les souris à une alimentation grasse et avec peu de fibres. Logiquement, elles ont développé des facteurs de risque métaboliques (prise de poids notamment) et de l’athérosclérose.

Un régime qui altère le microbiote

Mais ce n’est pas tout. Les chercheurs ont constaté aussi un déséquilibre de leur microbiote, tant « dans sa composition et dans sa réponse immunitaire ». Un phénomène inflammatoire s’installe alors et entraîne une augmentation du nombre de cellules immunitaires au sein même des plaques d’athérome. Il semblerait donc que ces cellules soient capables de quitter l’intestin pour rejoindre la circulation sanguine avant de s’accumuler dans les plaques.

« Ces résultats indiquent que, chez les souris soumises au régime gras, un microbiote intestinal pathologique accélère le développement de l’athérosclérose, constate Soraya Taleb. Nos observations montrent également que plus que sa forte teneur en graisses, c’est la faible quantité de fibres contenues dans ce régime qui est à l’origine du déséquilibre du microbiote et donc de l’aggravation de l’athérosclérose. Cela appuie encore davantage l’idée d’un rôle primordial des fibres dans la structuration d’un microbiote sain et dans la prévention des maladies inflammatoires systémiques comme les maladies cardiovasculaires. »

Reste encore aux chercheurs à identifier précisément les bactéries du microbiote impliquées dans ces mécanismes pour envisager de proposer des thérapeutiques ciblées à l’avenir.

Dans l’intervalle, n’oubliez pas de consommer des fibres (fruits, légumes, légumineuses) pour prendre soin de votre microbiote et de votre santé.

© C i E M / Léa Vandeputte