Santé des populations : l’enquête Albane est lancée !
Une nouvelle enquête sur la santé des populations est lancée depuis le 16 septembre. Le but est d’évaluer les liens entre santé et environnement. L’exposition aux produits chimiques, la pratique de l’activité physique et les évolutions en matière d’alimentation sont notamment étudiés.
200 adultes et 200 enfants, en Île-de-France et en Nouvelle-Aquitaine. Ce sont les premiers participants à l’enquête Albane (Alimentation, biosurveillance, santé, nutrition et environnement). L’étude est pilotée par Santé publique France et par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Elle est financée par les ministères de la Transition écologique, de la Santé, du Travail et de l’Agriculture.
Cette première phase doit permettre de tester, et ajuster si besoin, le protocole, avant un déploiement à l’ensemble de la population en mai 2025.
Un test de trois mois
Les 400 participants de la phase de test (200 adultes âgés de 18 à 79 ans, et 200 enfants d‘au moins 2 ans), issus de la région parisienne et du Sud-Ouest, ont été tirés au sort sur la base de données de l’Insee. Ils sont soumis, depuis le lancement le 16 septembre, à des questionnaires réguliers. Ils sont en outre invités à réaliser un examen de santé et des prélèvements biologiques.
Concrètement, l’enquête porte sur trois thématiques. D’abord, les habitudes alimentaires et d’activité physique, et le lien que cela peut avoir avec les maladies chroniques. Ensuite, la fréquence de ces maladies chroniques, comme le diabète, l’obésité, l’hypertension ou les maladies respiratoires. Enfin, le niveau de présence de certains produits chimiques dans notre corps, comme les pesticides, les plastifiants (phtalates) ou les composés perfluorés (PFAS).
Prévenir les maladies chroniques
Albane n’est pas le premier dispositif de ce type à étudier les liens entre santé et environnement. Elle fait suite à l’étude nationale de Nutrition Santé (ENNS), à l’enquête INCA, et plus récemment, à l’étude ESTEBAN. Le but est là encore d’orienter les politiques publiques sur les questions de santé. Elle intègre, début 2024, la Stratégie nationale de biosurveillance qui vise à étudier l’exposition de la population aux substances chimiques et les maladies chroniques associées.
Contrairement à ces précédentes enquêtes, Albane devrait s’inscrire dans le temps. Après son déploiement en mai prochain, elle sera réitérée tous les deux ans, sur un échantillon de 3 000 personnes âgées de 0 à 79 ans. « Des comparaisons d’un cycle à l’autre permettront de suivre l’évolution de l’état de santé de la population française et de contribuer à mesurer l’atteinte des objectifs fixés dans le cadre des politiques de santé publique en lien avec les thématiques abordées par l’enquête. Ainsi, la France disposera d’un dispositif continu d’observation de l’état de santé de la population, dont peu de pays dispose » détaille Santé publique France.
© C i E M / Mathieu Yerle