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Le monde de la santé : un secteur bousculé

Depuis plusieurs années, le monde de la santé subit grand nombre d’évolutions, impactant autant les adhérents que les entreprises. Résultat : une augmentation des dépenses de santé qui s’intensifie, entraînant une hausse significative des cotisations. Des dérives qui sont en partie la conséquence de plusieurs évolutions réglementaires et qui sont encore amenées à s’accentuer ces prochaines années.

Le système de protection social français efficace mais en danger

Le système de protection sociale français est l’un des plus importants et efficaces d’Europe avec l’un des plus faibles restes à charge des ménages en santé. Avec 92 % des Français déclarant avoir une complémentaire santé en 2022, il n’est donc pas surprenant que 89 % d’entre eux s’en disent satisfaits et que 95 % trouvent qu’il est important d’être couvert. Une performance d’autant plus significative compte tenu des nombreuses évolutions réglementaires qui, depuis quelques années, mettent à mal le monde de la santé et augmentent considérablement les coûts.

Des évolutions réglementaires qui coûtent cher

Parmi les réformes phares mises en cause dans cette hausse des dépenses, il y a notamment l’arrivée des contrats responsables et la réforme du « 100 % Santé ». Le contrat responsable a instauré des prises en charge obligatoires sur de nombreux actes, améliorant la couverture des assurés. Un mécanisme qui s’est étendu depuis la réforme du 100 % Santé à l’optique, le dentaire et l’audio, apportant une prise en charge à 100 % sur de nombreux actes. Ces deux réformes ont largement pesé sur le coût des complémentaires, mais elles ne sont pas les seules.

Plus récemment, ce sont de nouveaux accords d’ores et déjà actés ou annoncés pour fin 2023 et 2024, et qui ont engendré de nouveau un coût conséquent pour les Organismes complémentaires d’Assurance maladie (OCAM), estimé à au moins 1 640 millions d’euros. Trois mesures phares :

• La majoration du prix des consultations médicales. Au 1er novembre, la consultation « de base » sera facturée 26,50 euros chez les médecins généralistes, contre 25 euros actuellement. Elle passera à 31,50 euros chez les spécialistes. La négociation est toujours en cours et pourrait aboutir à une hausse encore plus élevée.

• Le transfert de charges de la Sécurité sociale vers les mutuelles. Depuis le 1er octobre 2023, le remboursement de l’Assurance maladie sur les soins bucco-dentaires et les prothèses dentaires a baissé, passant de 70 % à 60 %. La part remboursée par les complémentaires passe ainsi de 30 %  à 40 %.

• L’extension de la réforme 100 % Santé ; il est prévu que ce dispositif soit étendu à compter de janvier 2024 aux prothèses capillaires pour les femmes traitées par chimiothérapie. Les discussions sont également en cours pour la prise en charge des fauteuils pour personnes handicapées, et de l’orthodontie.

Par ailleurs, la loi de financement de la Sécurité sociale 2024 (LFSS), qui présente notamment les perspectives financières et économiques liées à la prévention et accès aux soins, risque d’alourdir encore l’addition.

En conséquence, une augmentation des cotisations est aujourd’hui inévitable pour assurer l’équilibre et la pérennité des complémentaires santé. Il est ainsi plus que nécessaire d’être accompagné par Mutuelle Mip, un vrai partenaire qui, face à cette hausse des dépenses, pourra adapter au mieux ses tarifs et ses garanties pour piloter dans le temps et sans à-coup ses contrats de complémentaires santé. 

Quelques chiffres

  • Plus de 10 millions de personnes ont bénéficié d’un équipement sans reste à charge dans le cadre du 100 % Santé.
  • 59 % des Français estiment que les soins seront moins bien remboursés par la Sécurité sociale dans les années à venir.
  • 19,6 Mds, c’est le montant du déficit des régimes de base de la Sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) fin 2022.
  • 78 % des dépenses d’équipement optique, auditif et dentaire sans reste à charge sont financées par les organismes complémentaires.
  • 500 millions d’euros, c’est le montant des dépenses de santé supplémentaires à la charge des complémentaires santé et des ménages liées à la diminution du taux de remboursement par la Sécurité sociale de 70 % à 60 % des actes dentaires.