Équilibre et souplesse avec le tai-chi
Vous avez peut-être déjà croisé un groupe de personnes pratiquer le tai-chi dans un parc. Elles enchaînent avec souplesse des mouvements circulaires. C’est le tai-chi, dit aussi « tai-chi-chuan », art martial chinois vieux de 5 000 ans. Il est inscrit depuis décembre 2020 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
La grue blanche déploie ses ailes
Le tai-chi est un art martial interne, en opposition aux arts martiaux externes, comme le kung-fu. Car cette discipline privilégie la souplesse à la force, la lenteur à la rapidité. « Composé de mouvements circulaires, spiralés et fluides, il harmonise et développe la circulation de notre Énergie Vitale (Qi) », souligne la Fédération des arts énergétiques et martiaux chinois (Faemc). Cette fédération regroupe tous les clubs de tai-chi affiliés en France.
Les mouvements portent des noms symboliques : le « serpent rampe », la « grue blanche déploie ses ailes », le « pic perce les oreilles ». Chaque mouvement s’enchaîne avec le suivant de manière harmonieuse, accompagné d’une respiration profonde et maîtrisée.
Il existe différents styles de tai-chi. Le Yang est le plus pratiqué en Occident. Il comporte une forme longue, de 85 pas (postures et mouvements), et une forme courte, de 37 pas. Le style Chen est aussi très populaire par ses postures plus basses (flexion des genoux) et ses techniques de défense traditionnelle. Le tai-chi se pratique seul ou à plusieurs, à mains nues ou avec des armes factices.
Quels sont les bienfaits du tai-chi ?
L’Académie de médecine reconnaît depuis 2013 les bienfaits du tai-chi, qui « améliore l’équilibre et réduit significativement le risque de chute chez les personnes âgées ». En effet, une pratique régulière du tai-chi « améliore la perception de son corps, la coordination et la fluidité du mouvement ainsi que la stabilité », note pour sa part la Faemc. Autre avantage : les enchaînements exécutés avec lenteur et précision permettent un bon placement postural ainsi qu’un meilleur repérage dans l’espace.
Cet art martial interne favorise aussi un relâchement musculaire et ostéo-articulaire. La pratique est donc conseillée en cas d’ostéoporose ou de douleurs chroniques, par exemple. Enfin, l’apprentissage des mouvements et des enchaînements développe les capacités cognitives : l’attention, la concentration et la mémoire.
Qui peut pratiquer le tai-chi ?
Cette discipline est dite « à faible impact » : ni saut ni activité cardiovasculaire intense. Elle convient à tous, y compris aux personnes sédentaires depuis longtemps. Le tai-chi est enseigné aux adolescents pour canaliser leur énergie comme aux jeunes adultes ou aux personnes retraitées, même très âgées. Il n’y a pas de limite d’âge. Grâce à une pratique hebdomadaire, chacun progresse à son rythme, sans recherche de performance. En revanche, pour ceux qui souhaitent aller plus loin, il existe des championnats de France de tai-chi et des compétitions internationales.
© C i E M / Vanessa Pageot
Source : Rapport de l’Académie de médecine « Thérapies complémentaires – acupuncture, hypnose, ostéopathie, tai-chi – leur place parmi les ressources de soins », 5 mars 2013, disponible sur Academie-medecine.fr.
Où trouver un bon cours de tai-chi ?
Sur le site de la Fédération des arts énergétiques et martiaux chinois : Ou-pratiquer.faemc.fr. Tous les clubs de tai-chi y sont recensés. Toutefois, les associations locales non affiliées à la fédération n’y figurent pas.