Le mot du président

Chers adhérents, chers amis,

Depuis mon dernier édito, le monde a-t-il changé ?

Tout d’abord, j’espère que vous avez pu, avec vos proches et vos familles, passer de bonnes fêtes de fin d’année.

Pour le reste, pas vraiment d’évolution ! Les hospitaliers sont mécontents, les libéraux sont mécontents… ; personne ne veut entendre parler de travailler dans des structures de soins coordonnés, permettant ainsi à des praticiens de spécialités de faciliter la prise en charge par le médecin traitant (IPA, infirmiers, pharmaciens…).

Qui parle de faciliter la continuité des soins en soirée ou en week-end avec un système de gardes organisé, comme il en existe dans les dernières professions ci-dessus évoquées, et qui soulageraient de façon évidente la dure vie des urgences dans notre pays ?

Mais qui, un jour, en France, envisagera sérieusement de simplifier un processus parfois bien plus contraignant que ceux utilisés chez nos voisins, et pour quel bénéfice ?

Autour de tout cela, le rendez-vous des négociations conventionnelles entre la sécurité sociale et les médecins libéraux se passe mal, ces derniers fermant leurs cabinets et demandant une revalorisation de 100 % (50 €) du tarif de leur consultation. Quid alors des spécialistes conventionnés ou non ?

On ne peut sans doute qu’être d’accord sur une évolution raisonnable de ce tarif, mais seuls les négociateurs peuvent trouver le bon chemin.

Loin de moi l’idée de penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, car il y a beaucoup à faire jusque et y compris motiver les jeunes vers des métiers contraignants.

Quelqu’un parmi vous n’a-t-il pas eu à faire avec les contraintes ou difficultés liées à son métier ?

L’anticipation n’a jamais été l’apanage des professions médicales, quelles que soient les méthodes et évolutions envisagées, comportant souvent des avancées sociales évidentes. Celles-ci commencent par des rejets avant d’entrer dans notre vie quotidienne, mais cela se traduit toujours avec du retard.

Dans un pays où tout semble aller si mal, et où les déserts médicaux sont trop nombreux, comment expliquer à ce jour que 6 à 10 % des rendez-vous médicaux, pris parfois des mois à l’avance, ne seraient pas honorés par les patients !

Peu de choses ont donc évolué depuis ces derniers mois, chacun trouvant toujours une bonne raison pour renvoyer la responsabilité sur le voisin.

Au-delà de ces considérations, et la période s’y prête, je suis heureux de vous annoncer que notre mutuelle, au 1er janvier 2023, a franchi le seuil des 100 000 adhérents que nous souhaitions retrouver. Le maintien de nos effectifs et leur évolution raisonnable sont les premiers leviers qui nous permettent de maintenir notre présence et notre crédibilité dans ce monde lui aussi compliqué.

Je me permets aussi de féliciter nos équipes qui contribuent chaque jour à négocier avec les entreprises, répondre aux appels d’offres et vous satisfaire, et qui ont donc toutes contribué à cette augmentation du nombre de nos adhérents.

Soyez certains que dans notre organisation aussi, il est difficile aujourd’hui de respecter tous les critères qui sont ceux qui nous permettent de vous satisfaire et nous différencient souvent par rapport à d’autres organismes, mais que tout le monde fait son maximum dans ce seul objectif.

Bien cordialement,

Georges Renouard
Président de Mutuelle Mip